L’IMPUISSANCE DU GROUPE RÉVOLUTIONNAIRE ?

Texte extrait du livre mélancolie des groupes, Endnotes aux éditions La tempête
Pourquoi décide-t-on de participer aux activités d’un groupe à vocation       « politique » et, qui plus est, « révolutionnaire » ? Que celui-ci soit formel ou informel, chaque groupe fera face à des difficultés et devra surmonter des obstacles qui peuvent lui être fatals et épuiser ses adhérents. Ce texte prend au sérieux ce qui est d’habitude reléguée à l’intime et au personnel. Il dévoile le caractère systématique de certaines déchirures et tente de proposer des réflexions, par l’analyse des cas du « groupe pratique » et du « groupe théorique », sur ce qui fait la « trame » de la vie des collectifs : qu’est-ce qu’une bonne discussion ? Quel rapport l’individu entretient-il avec le collectif ? Quelle relation le groupe qui pense explicitement le dépassement du capitalisme peut-il nouer avec le phénomène du groupe spontané qui prendra en charge ce dépassement ? En croisant histoire de la gauche révolutionnaire, philosophie marxiste et psychanalyse, ce texte ouvre une discussion originale et salutaire.

 

L impuissance du groupe révolutionnaire – livret

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Le mythe eurocentré de la modernité

Texte extrait du livre pensées décoloniales, Philippe Colin et Lissell Quiroz aux éditions ZONES

4ème de couverture : 

La théorie décoloniale constitue l’un des discours phares de notre temps. Loin des imprécisions dont elle fait souvent l’objet, cet ouvrage, première synthèse française en français sur son origine latino-américaine, offre une généalogie et une cartographie d’un continent de pensée méconnu en Europe.

La conquête de l’Amérique, scène inaugurale de la modernité capitaliste, fut aussi l’acte de naissance de nouveaux rapports coloniaux de domination qui ont modelé une hiérarchie planétaire des peuples selon des critères raciaux, sexuels, épistémiques, spirituels, linguistiques et esthétiques. Or cette colonialité du pouvoir n’a pas été enterré par les décolonisations. Si l’on veut en sortir, il faut (re)connaitre les expériences vécues par celles et ceux qui ont résisté à l’imposition de ces régimes, les savoirs produits par les sujets marqués par la blessure coloniale, et tenter de discerner, dans ces fragiles « nouveaux mondes », l’horizon d’un dépassement de la colonialité.  

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Extrait d’un entretien  de Lissell Quiroz réalisé par Hors Série

« Riprendiamoci la vita » – « Reprenons nos vies en main »

Extrait de Silvia Federici, Réenchanter le monde, le féminisme et la politique des communs, Editions Entremonde, 2022

Silvia Federici présente une critique de la politique des communs dans une perspective féministe. De son vécu au Nigeria et de ses rencontres avec des militantes d’Amérique latine et du monde entier, Federici révèle les luttes quotidiennes des femmes contre la spoliation de leur terre, de leur logement et nourriture. De ses recherches historiques, elle compare les enclosures, qui ont permis la naissance du capitalisme par la destruction des communs et la prolétarisation des populations rurales, aux « nouvelles enclosures » au coeur de la phase actuelle d’accumulation capitaliste mondiale. Cet ouvrage soutient que les luttes autour de la reproduction sociale sont cruciales autant pour notre survie économique que pour la construction d’un monde libéré des hiérarchies et des divisions que le capital a implantées dans le corps du prolétariat international.

Federici consi­dère que les com­muns ne doi­vent pas être com­pris comme des îlots de par­tage dans un océan de rela­tions d’exploi­ta­tion, mais plutôt comme des espa­ces auto­no­mes à partir des­quels défier l’orga­ni­sa­tion capi­ta­liste de la vie et du tra­vail.

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Construire des Bases rouges dans le territoire

Texte publié sur le site groseille le 3 janvier 2019
Ce texte très intéressant, écrit par des camarades Barcelonais, restitue l’expérience des « syndicats de quartier » ou « bases rouges » (plutôt issues l’héritage de l’autonomie. Ces bases, qui rassemblent des habitants du quartier autour de problèmes communs, semblent avoir une véritable implantation dans la ville (plus de 20 syndicats de quartier sur Barcelone), souvent en lien avec les comités de défense de la République (CDR, plus de 300 sur le territoire catalan, plutôt versant gauche radicale indépendantiste, très portée sur les questions de démocratie directe et « sociale »). L’esquisse d’une stratégie de lutte qui pourrait être : construire des bases sur le territoire, pour faire tenir les luttes, dans le temps et dans les cœurs.

 

 

La rue n’est à personne. On va voir qui la prendra.

Ramon J. Sender, Sept dimanches rouges.

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