Poèmes extrait de La résistance des bijoux, Contre les géographies coloniales, Ariella Aisha Azoulay aux éditions ROT BO KRIK |
A la mort de son père, juif d’Oran naturalisé français puis israélien, Ariella Azoulay découvre dans un document que sa grand-mère portait le prénom de Aisha.
En deux récits mêlant autobiographie et théorie politique, l’autrice serpente entre les catalogues de bijoux, les photos trouvés et les collections d’objets pillés, pour déployer par fragments l’histoire de se famille et mettre en parallèle les colonialismes français en Algérie et sioniste en Palestine. Entre ces projets impériaux, elle saisit bien des continuités, à commencer par la volonté obstinée de détruire l’enchevêtrement séculaire des mondes juifs, arabes et berbères, un entrelacs qu’elle revendique pour mieux le restaurer. Les juifs sont encore là, dans chaque bracelet – page par page |