La résistance comme thérapie

Texte brochuré par des copaines de Lyon sur la question palestinienne depuis le 7 octobre 2023.

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Difficile de ne pas rester focalisé sur l’actualité, compte-tenu de ce qui se passe en ce moment à Gaza. Mais un présent rythmé par des tweets à  flux tendu ne produit le plus souvent que l’abattement, la résignation ou une indifférence plus ou moins coupable. Certes, la folie criminelle de l’État israélien a franchi de nouveaux seuils, dépassant l’horreur des bombardements meurtriers qui se poursuivent et s’intensifient. Inutile de s’engager dans une vaine guerre des mots pour comprendre ce que prépare un pouvoir étatique et militaire qui, juste après les avoir qualifiées « d’animaux humains », prive les deux millions et demi de personnes qu’il enferme d’eau potable, de carburant, d’électricité, puis leur coupe l’accès à Internet et aux autres moyens de communiquer avec l’extérieur.

Tout cela ne doit pas faire oublier que rien n’a commencé le 7 octobre 2023. Comme chaque fois que la question palestinienne réapparaît dans le champ médiatique, il faut être attentif à la fois à la singularité du moment et aux processus longs. Dans l’ordinaire de l’occupation, la Nakba, la « catastrophe » ou le « désastre », se comprend d’abord comme le fait que les choses continuent comme avant.

Cette interview de la psychiatre et psychothérapeute palestinienne Samah Jabr, qui date du soulèvement de mai 2021, peut contribuer à expliquer cet aspect. Les déclencheurs de cette séquence (expulsions d’un quartier de Jérusalem-est, interdictions pour les Palestiniens d’accéder à la vieille ville et à la mosquée d’Al-Aqsa) révèlent des implications plus profondes qui rappellent que « la Nakba n’est pas un événement historique passé, mais un processus qui se poursuit depuis plus de 70 ans ».

 

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